Si vous êtes un décideur, vous utilisez très probablement des tableaux de bord, condensant plusieurs dizaines de KPIs. Ce type d’outil, censé offrir une vision claire et concise de la performance d’une entreprise, est souvent perçu comme un instrument de pilotage essentiel. Cependant, la simple compilation de données brutes ne suffit pas à fournir des informations pertinentes pour orienter les actions stratégiques…
Trop de data tue la data
Avec l’avènement de la culture data et la multiplication des métiers associés – comme les data scientists, data analysts – les entreprises utilisent de plus en plus les tableaux de bord. Résultat : elles collectent beaucoup de data, qui ne sont pas forcément toutes utiles. La logique est à la collecte “au cas où”, sans véritable identification des données qui vont apporter de la valeur en amont.
Prenons l’exemple d’un bailleur social accompagné par Cenisis : le directeur financier de la structure souhaitait construire un tableau de bord à l’attention du COMEX, réutilisable tous les mois et exploitable tel quel.
Or, chaque indicateur doit être choisi en fonction de la situation, des sujets à traiter à date et analysé relativement à une période durant laquelle son suivi produit du sens : un focus sur les impayés par exemple peut être important durant les six premiers mois de l’année, alors que la vacance de logement est un indicateur de plus long terme dans le contexte actuel de pénurie. Chaque période étant unique, les indicateurs n’ont pas forcément de récurrence : un tableau de bord n’a de sens qu’à court terme et sa composition doit être réévaluée régulièrement.
Piloter, c’est raconter une histoire avec les chiffres
Piloter une entreprise, c’est embarquer dans la stratégie les acteurs clés. Lors d’une prise de décision, les décideurs doivent pouvoir l’expliquer aux collaborateurs et à tous les niveaux de l’entreprise : de l’équipe projet restreinte à l’échelle de toute l’entreprise.
Le tableau de bord doit être associé à l’actualité, à la cible, et adapté à l’objectif poursuivi. Par exemple, pour mesurer l’accidentologie en usine, la direction a besoin de connaître le taux d’accident, la gravité, les formations sécurité mises en place, etc. La mention “X jours sans accident” souvent mise en avant à l’entrée des usines n’est pas suffisante : ce KPI est indicatif, ne donne pas de consigne ou n’incite pas à plus de vigilance.
Les ouvriers doivent être sensibilisés autrement, en termes de gravité des accidents par exemple ; et les chefs d’équipe en indicateur de productivité : le discours doit être adapté en fonction des interlocuteurs pour qu’ils se sentent concernés.
Enfin, pour qu’ils produisent du sens, les indicateurs doivent être mis en lumière par d’autres éléments. Par exemple, toujours dans le cadre de l’accidentologie en usine, si le taux d’accident a augmenté de 6% en 2023, il peut être expliqué par d’autres KPI, comme la baisse du nombre de formations sur la sécurité dispensées.
Accumuler des données de façon ordonnée dans un tableau de bord ne suffit pas à piloter efficacement une entreprise. Le véritable pouvoir des tableaux de bord réside dans leur capacité à raconter une histoire significative à travers les chiffres, en les contextualisant et en les adaptant à différents publics. En intégrant le data storytelling dans votre stratégie data, vous serez capables de prendre des décisions éclairées et d’engager les acteurs à tous les niveaux de l’organisation.
Les experts Cenisis conseillent et accompagnent les entreprises à développer leur stratégie data grâce à un usage éclairé, maitrisé et outillé de leur patrimoine de données.
Nos consultants vous accompagnent sur les enjeux Data d’aujourd’hui et de demain. Cenisis anticipe et accentue les perpétuelles évolutions des marchés, des technologies, ainsi que les nouvelles aspirations des citoyens et collaborateurs.